Justice – Poursuites contre un ancien espion saoudien au Canada

Des sociétés saoudiennes accusent un ancien responsable saoudien du contre-espionnage exilé au Canada du détournement de milliards de pounds.

En août dernier, Saad Aljabri avait accusé devant un tribunal américain Mohammed ben Salmane d’avoir envoyé au Canada une équipe d’agents chargés de l’éliminer fin 2018.

AFP

Dix compagnies saoudiennes ont lancé des poursuites au Canada contre un ancien responsable du contre-espionnage exilé dans ce pays, qu’elles accusent d’avoir détourné plusieurs milliards de dollars, selon des documents consultés vendredi par l’AFP.

Ces sociétés appartenant au conglomérat Tahakom Financial investment, une filiale du fonds souverain public d’Arabie saoudite, ont engagé devant la cour supérieure de l’Ontario une procédure visant Saad Aljabri, qui vit en exil dans la région de Toronto.

Saad Aljabri a été limogé en 2015 de son poste de responsable du contre-espionnage au ministère saoudien de l’Intérieur. Proche du prince Mohammed ben Nayef, il a fui le royaume en 2017 lorsque celui-ci a été évincé du pouvoir au gain de Mohammed ben Salmane (MBS). Ces sociétés accusent l’ancien chef espion d’avoir commis une «fraude massive» d’un montant whole d’au moins 3,47 milliards de bucks américains (3,10 milliards de francs).

Gel des avoirs mondiaux

Le tribunal canadien a ordonné un gel des avoirs mondiaux de Saad Aljabri, selon ces mêmes files. Les auteurs de la poursuite accusent Saad Aljabri d’avoir détourné à son income personnel ou pour ses proches des sommes importantes au détriment de sociétés saoudiennes impliquées dans la lutte antiterroriste. Ils ont transmis à la justice canadienne une liste de «biens mal acquis» incluant des propriétés en Arabie saoudite, au Canada ou des appartements de luxe à Boston, aux États-Unis.

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Les soutiens de Saad Aljabri ont pour leur component promis, dans un communiqué, de «combattre vigoureusement ces allégations de corruption recyclées» qui visent selon eux à détourner l’attention de la «brutalité» du prince héritier Mohammed ben Salmane. En août dernier, Saad Aljabri avait accusé devant un tribunal américain «MBS» d’avoir envoyé au Canada une équipe d’agents chargés de l’éliminer fin 2018, peu après le meurtre en Turquie du journaliste critique Jamal Khashoggi.

Selon ses dires, 13 jours après l’assassinat de Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2018, une équipe de «mercenaires personnels» du prince héritier a été refoulée à son arrivée au Canada. Il affirme que le groupe comprenait des gurus en médecine légale et des équipements similaires à ceux du groupe accusé d’avoir étranglé puis découpé en morceaux le corps du journaliste dans le consulat saoudien à Istanbul.

AFP

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